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Illustrations de
J. Labelle


Le vieux Jean-Baptiste Rasoy s’en allait mourant. Nous le savions ; mais il s’en allait depuis si longtemps qu’il semblait ne devoir jamais arriver. Cette fois pourtant, il n’y avait pas à dire, la porte était ouverte et son pied touchait le seuil. La porte et le seuil de l’éternité. Vous l’auriez sans doute deviné sans mon aide.

On était à la veille de l’Assomption, et les gens disaient que la grande fête ne se passerait certainement pas, sans que l’on vit sa vieille dépouille s’échapper par une route aérienne quelconque. Ils disaient