Page:LeMay - Contes vrais, 1907.djvu/296

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
276
LES MARIONNETTES

pendant trois ans déjà le fauteuil civique. — J’ai travaillé, selon mes forces et mon intelligence, à l’agrandissement et au bonheur de notre municipalité… Vos intérêts sont les miens et mes espérances sont les vôtres… J’ai comme vous toutes les intentions honnêtes et toutes les ambitions légitimes. Je compte sur votre bienveillance, comptez sur mon extrême désir de vous être utile.

Je vous dirai d’abord que j’aime le progrès et ne marche — pas à reculons… C’est par les municipalités surtout que le peuple est gouverné. Si elles sont bien administrées le pays le sera aussi. Il le sera surtout si vous placez au timon des affaires des hommes déjà éprouvés ; car ceux qui sont habiles dans les petites choses le sont de même dans les grandes. Il est bien malaisé de rendre justice à chacun, si l’on arrive au pouvoir sans avoir une connaissance intime des humbles et des malheureux. En effet, lorsqu’on est placé haut on voit moins à ses pieds