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Page:LeMay - Contes vrais, 1907.djvu/307

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LES MARIONNETTES

pain à revendre… mais les âmes du purgatoire n’éprouvèrent guère d’adoucissement à leurs ennuis.

La cagnotte était destinée aux maris sages, restés au coin du foyer pour surveiller les bonnes. On la tira au sort et la plus haute carte l’emporta. Toutes les dames reprirent en hâte le chemin de leur maison. Et plusieurs disaient, pour s’excuser, que cette manière de faire l’aumône valait bien les bazars et les petits sacs.

Quelques moments plus tard, nous entendîmes, dans les coulisses, une querelle passablement amusante. Une querelle de musiciens et de chanteurs… chose bien incroyable encore, et qui ne trouvera que des incrédules. Je vais tout de même vous raconter cela.

La scène se passait derrière les rideaux. De fait, il s’en passe plus là qu’ailleurs, et de plus piquantes aussi… Comme toujours le rideau laissait voir ce qu’il aurait dû cacher.

C’était à qui chanterait ou ne chanterait