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Page:LeMay - Contes vrais, 1907.djvu/31

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Illustrations de
Edmond-J. Massicotte.


II


Elle longeait, d’un pas indécis, le chemin poussiéreux qui passe comme un rayon de lumière blanche à travers les chênes sombres de la rive. Parfois elle s’arrêtait, la tête penchée dans une réflexion amère, ne s’occupant ni des bruits de la route, ni des appels de la prairie, ni du murmure des eaux. Parfois aussi, les yeux levés vers le ciel, elle parlait d’une voix dolente et charmeuse, en décrivant de la main des gestes gracieux.