Page:LeMay - Contes vrais, 1907.djvu/347

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Et toujours nos maisons hospitalières s’ouvrent avec plaisir pour les recevoir.

C’était chez le père Amable Beaudet qu’elle descendait, et c’est là que je l’ai bien des fois écoutée. Elle est morte depuis longtemps la vieille conteuse naïve, et bien peu se souviennent d’elle aujourd’hui. La postérité n’existe pas pour elle, car dans son amour de la vertu, elle aurait pu dire comme la Vierge à l’ange : « Quomodo fiet istud quoniam virum non cognosco ? »

Et ceux qui n’ont pas d’enfants meurent plus profondément que les autres.

— Le loup-garou ! le loup-garou ! me criez-vous, ennuyés ou curieux.

Franchement, je ne sais pas trop si je vais me rappeler la chose.

Ha ! bon ! Geneviève commençait ainsi :

— Mes petits enfants, il faut aller à confesse et faire ses pâques. Celui qui est sept ans sans faire ses pâques « court » le loup-garou.

— Mais est-ce qu’il y a des chrétiens