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SANG ET OR

les personnes qui se mêlent de dogmatiser, sans en avoir la mission. Si le dogme l’embarrasse, il regarde à l’honnêteté de ceux qui l’affirment. Il comprend la morale. Il sent bien qu’il devient meilleur après la prière, plus fort après la confession, plus courageux devant les promesses du ciel, plus charitable au souvenir de la miséricorde divine, plus doux à la pensée de Jésus pardonnant à ses bourreaux.

S’il voit couler une eau limpide, il sait que la source est pure. Quand le fruit est délicieux et sain, les rameaux sont verts, et la sève circule vaillamment dans le tronc ; l’arbre est bon. Les fruits de la religion sont divinement beaux et infiniment bons, donc la religion est infiniment bonne et divinement belle.

Que les rhéteurs, les philosophes, et les savants de toutes les époques et de tous les lieux, pâlissent sur les livres, interrogent la nature, demandent leurs secrets aux ruines antiques, et cherchent à con-