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Page:LeMay - Deux poëmes couronnés par l'Université Laval, 1870.djvu/108

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découverte

Suit de près dans l’azur l’astre aux rayons sereins !
Elle approche ! elle approche ! Et déjà les marins
Du rivage de l’île au loin l’ont aperçue ;
Leur immense clameur monte jusqu’à la nue
Et du rocher sonore éveille les échos :
Et sur le bâtiment les autres matelots
Répondent à ces cris par d’autres cris de joie !
À la cime des mâts le pavillon ondoie !
C’est une belle fête ! et les coquets vaisseaux
Paraissent de plaisir s’agiter sur les eaux !
Les voilà ! les voilà ces navires rapides
Avec leurs ponts couverts de marins intrépides,
Leurs flancs tout écumeux, leurs agrès mutilés !
Sous quels cieux, sur quels flots étaient-ils donc allés ?
Quel astre les conduit vers cet heureux rivage ?
Quel pouvoir les sauva des fureurs de l’orage ?…
L’ancre tombe soudain dans les flots orgueilleux ;
Un cantique d’amour s’élève jusqu’aux cieux !