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Page:LeMay - Deux poëmes couronnés par l'Université Laval, 1870.djvu/110

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découverte

Le ciel pour vous combat, la victoire est à vous !
Après tant de labeurs le repos vous est doux !
Après tant de dangers vous aimez un asile !
Laissez vos bâtiments, descendez sur cette île
Où vous ont attendus vos vaillants compagnons :
Bientôt vous raserez ces rivages sans noms
Que le monde étonné ne soupçonnait pas même ;
Et vous verrez finir cette lutte suprême
Où vous n’avez pas craint, courageux matelots,
De suivre votre chef, ce glorieux héros !

 La rose jette au vent ses suaves arômes ;
La fontaine roucoule, et les bois sous leurs dômes
Entendent gazouiller les nids harmonieux.
Tout est joie et bonheur au monde et dans les cieux !
Laissez, ô matelots, laissez les frais ombrages !
Voguez ! voguez encor vers de plus beaux rivages