Aller au contenu

Page:LeMay - Deux poëmes couronnés par l'Université Laval, 1870.djvu/13

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
11
du canada

Comme l’écho des bois, à l’approche du jour,
Répète des oiseaux les cantates d’amour,
Vers le Père Éternel dont toute vie émane
On voit venir un ange au regard diaphane :
Son pied glisse léger sur les brillants rubis
Qui parsèment du ciel les merveilleux tapis ;
Il replie en marchant ses ailes fatiguées ;
De ses longs cheveux d’or les boucles prodiguées
Retombent mollement et flottent sur son cou.
Un nœud retient sa robe au dessus du genou.
Il répand sur ses pas un parfum agréable,
Et porte pour couronne une branche d’érable.

Alors sont suspendus les chants mélodieux ;
Les luths divins alors restent silencieux.
Un aimable sourire accueille à son passage
Cet ange voyageur dont l’auguste visage,