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Page:LeMay - Deux poëmes couronnés par l'Université Laval, 1870.djvu/167

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du canada


 Mais le jour disparaît. Au fond du firmament
Chaque étoile à son tour scintille doucement
Comme les cierges d’or que le lévite allume
Au sommet de l’autel où le pur encens fume.
Sur la rive des eaux, les sauvages joyeux,
De place en place alors allument de grands feux :
Ils désirent par là manifester leur joie
Aux guerriers valeureux qu’un Esprit leur envoie.

 Aussitôt qu’apparaît l’aube du lendemain.
Ils les conduisent tous, par un large chemin,
Au milieu de la plaine où la vaste bourgade
S’élève toute fière avec sa palissade.
Rien n’étonne Cartier comme l’aspect des lieux
Qui pendant bien longtemps passent devant ses yeux.
Ici le maïs d’or aux aigrettes de soie
Sous le souffle du vent légèrement ondoie ;