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Page:LeMay - Deux poëmes couronnés par l'Université Laval, 1870.djvu/170

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découverte

« C’est à vous de régner sur ces rives si belles
« Et de sauver enfin ces peuples infidèles ! »
Et dans le même instant, par le ciel inspiré,
Il prend sur sa poitrine un crucifix sacré
Et le suspend au cou du vieillard qu’il embrasse :
— « C’est lui qui doit, dit-il, dominer sur ta race !  »
Et le vieux Indien, fier de cette faveur,
Presse joyeusement la croix contre son cœur.

 Cependant près du bourg, dominant la campagne
S’élève vers le nord une belle montagne ;
Un bois majestueux couronne son sommet ;
Le gazon des sentiers est doux comme un duvet.
Les grands oiseaux ont là leurs demeures tranquilles.
Désignés par le chef, quelques guerriers dociles
Y conduisent Cartier et ses nobles marins.
Là, du haut de ce mont, un pays sans confins