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Page:LeMay - Deux poëmes couronnés par l'Université Laval, 1870.djvu/178

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découverte

« Nous les libres enfants de cette libre terre ?
« Maintenant leurs projets ne sont plus un mystère.
« Mais d’ici ces guerriers ne peuvent plus partir.
« C*est à nous, chef vaillant, de les anéantir ! »
— « Je vois, répond le chef d’une voix indignée,
« Que de ces hommes fiers ma race est dédaignée ;
« Mais nous nous vengerons ! Dissimulons pourtant,
« Et portons devant eux un visage content.
« Lorsque l’hiver partout tendra ses molles neiges,
« Nous pourrons aisément les prendre dans leurs pièges.
« Pour les combattre alors nous nous lèverons tous,
« Et les guerriers voisins viendront s’unir à nous. »

 Le ciel est nébuleux : déjà l’hiver arrive.
Les arbres dépouillés de leur parure vive
Agitent dans les airs leurs rameaux longs et nus ;
Sur les ailes du vent des brouillards sont venus ;