Aller au contenu

Page:LeMay - Deux poëmes couronnés par l'Université Laval, 1870.djvu/53

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
51
du canada

Comme autour d’une ruche ondoie un jeune essaim :
Un murmure éclatant s’élève de leur sein :
Leurs mâts sont retenus par de nouveaux cordages ;
Le peuple pour les voir accourt sur les rivages.
Avec leurs pavillons aux brillantes couleurs
Ils semblent des coteaux qui se couvrent de fleurs.
Ils sont trois. Le premier sur les vagues d’opale
Se cambre fièrement ainsi qu’une cavale ;
Son nom « La grande Hermine » est écrit sur son flanc :
À la cime du mât flotte le drapeau blanc.
C’est Cartier qui commande à ce joli navire.
Le second qui plus loin lève son ancre et vire,
C’est « La Petite Hermine. » Auprès l’« Émérillon »
Se drape avec orgueil dans son grand pavillon.
Le Breton, Jalobert, sur les ondes lointaines
Doivent, avec Cartier, conduire ces carènes.