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Page:LeMay - Deux poëmes couronnés par l'Université Laval, 1870.djvu/59

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VI

L’ANGE DÉCHU

 Le vent souffle toujours. De la cime des vagues
S’élèvent jusqu’au ciel des bruits tristes et vagues ;
Et les flots onduleux roulent vers le couchant
Comme de blancs troupeaux qui bondissent au champ,
Tel qu’au dessus des mers, ouvrant leurs blanches ailes,
On voit se balancer, camarades fidèles.