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Page:LeMay - Deux poëmes couronnés par l'Université Laval, 1870.djvu/64

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découverte

« Mais malgré les faveurs qu’il épanche sur tous,
« La pluspart, ô Satan, l’outragent avec nous.
« Peut-être que bientôt leur noire ingratitude
« Éteindra son amour et sa sollicitude ;
« Et ces êtres chéris au bonheur destinés
« Dans les flammes seront comme nous enchaînés.
« Ô la lutte superbe ! ô la belle vengeance !
« Qu’il sache, l’ennemi, quelle est notre puissance !
« Nous sommes rois ici comme lui dans son ciel !
« La terre près du sien élève notre autel !
« Combattons cependant, ne cessons pas la guerre !
« Les amis de son nom ne se reposent guère !
« Voici qu’ils vont déjà, pareils à des géants,
« Sur de hardis vaisseaux franchir les océans,
« Pour apprendre sa gloire aux peuplades sauvages
« Qui nous rendent encor de fidèles hommages !
« N’ai-je pas vu moi-même, ô puissant Lucifer,
« Trois navires voguer au milieu de la mer !