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Page:LeMay - Deux poëmes couronnés par l'Université Laval, 1870.djvu/70

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découverte

« Demande ton secours dans une grande lutte
« Aux menaces des cieux il est toujours en butte.
« Voilà que maintenant un lâche adorateur
« De ce tyran jaloux, dur et persécuteur
« Qui nous précipita, pour un prétendu crime,
« Dépouillés de tout bien, dans l’éternel abîme,
« Conduit impunément sur tes dormantes eaux,
« Vers les bords Canadiens trois orgueilleux bateaux !
« Il va proclamer Dieu sur ces terres barbares,
« Et porter la lumière aux peuplades ignares !
« Laisse souffler les vents et soulève les flots.
« Qu’il périsse le traître avec ses matelots !
« Et que le Dieu qu’il sert, s’il s’en pense capable,
« Vienne alors l’arracher à ta haine implacable ! »
Il dit, et sans retard remontant sur la mer,
Il vole en blasphémant aux portes de l’enfer.