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FÊTES ET CORVÉES

point des paroisses désignées sous le vocable de Saint-Jean. Voici — d’après le docteur La Rue — comment cette cérémonie se passait à Saint-Jean, Île d’Orléans : « Sur l’ordre du seigneur, un des habitants transportait sur la grève, en face de l’église, le bois nécessaire au feu : c’était du bois de cèdre invariablement. Après avoir chanté un salut, le curé, revêtu de l’étole, se rendait au bûcher. Il le bénissait, et ensuite faisait sortir du feu nouveau, en frappant un caillou avec le briquet. Avec l’amadou aussi enflammé, le curé mettait le feu au bûcher, et une compagnie de miliciens faisait une décharge de fusils, au milieu des cris de joie de toute la foule. Presque toute la population de l’ile se donnait rendez-vous à Saint-Jean pour cette solennité. La coutume était de s’y rendre à cheval, les femmes en croupe derrière leurs maris. »

J’emprunte à divers ouvrages certains détails curieux sur la manière dont se fête la Saint-Jean, en quelques endroits :

« L’origine des feux de la Saint-Jean remonte à la plus haute antiquité. Dans le même mois où nous les allumons, les Grecs célébraient, en l’honneur de Diane, une fête qu’ils appelaient les « Lophries », et, le jour