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fables
Il puisa quelques gouttes
Et vint les verser toutes
Sur l’épi languissant.
C’en fut assez. L’épi, sous la molle rosée,
Retrouva sa force épuisée
Et sa vigueur ;
Il trouva l’existence un peu moins monotone
Et, lorsque vint l’automne
Avec sa rigueur,
Il était mûr, et sa tête superbe
Se balançait avec orgueil.
Alors il entendit, dans une touffe d’herbe,
Un chant de deuil.
Il écouta. C’était la fauvette obligeante.
— Qu’as-tu donc, lui dit-il d’une voix engageante,
Qu’as-tu donc à gémir ainsi ?
— J’ai faim, répondit-elle, et cherche quelques graines…
Je voudrais voler loin d’ici
Et mes ailes sont vaines !
— Mes grains sont mûrs ; viens près de moi,
Je te les donne
Et m’abandonne
À toi.