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Page:LeMay - L'affaire Sougraine, 1884.djvu/281

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l’affaire sougraine

— Si elle n’est pas folle, pensa-t-il, elle me cache un secret.

Puis il ajouta tout haut :

— Dis-moi avec franchise, au moins, la raison de la position que tu viens de prendre à l’égard de Léontine et de Vilbertin…

— Je ne veux pas que ma fille meure de chagrin…… je l’aime trop pour supporter plus longtemps cette pensée… et je sens en moi l’idée d’un grand devoir à remplir.

— Ce n’est pas vrai, répondit-il avec aigreur, et il sortit, la laissant seule à genoux sur le parquet.

XXVI

Ce fut un beau moment pour Rodolphe que celui où, des lèvres mêmes de Léontine, il apprit que le ciel se laissait attendrir et que l’espoir leur était encore permis. Ils renouèrent le fil brisé de leurs doux projets, refirent leur retraite paisible et chaste avec les oiseaux chanteurs et les arbres