— Vous vous trompez… moi je suis votre fils… et je vous hais…
Sougraine recula épouvanté…
— Mon fils ? toi, mon fils ?
Sa voix tremblait, ses mains cherchaient un appui…
— Oui, je suis votre fils… répondit le notaire d’une voix sombre.
— Mon fils ? tu es mon fils ?… lequel ! Louis ou Adélard ?
— Adélard est mort il y a longtemps… Il est bien heureux, lui !…
Sougraine tomba à genoux :
— Mon enfant, pardonne à ton père, supplia-t-il…
Le notaire ne répondait rien, Sougraine demeurait à genoux. Il répéta :
— Pardonne à ton père, mon enfant…
— Sauvez-vous avant qu’il soit trop tard, répliqua Vilbertin en proie au désespoir, sauvez-vous.
Sougraine ne bougeait pas. Il était toujours à genoux. Le notaire reprit :
Partez, vous dis-je ; si vous êtes coupable nul ne pourra vous sauver…