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l’affaire sougraine

— Je ne vous comprends pas, répliqua le notaire, un peu décontenancé.

— Vous êtes M. Louis Sougraine dit Vilbertin ? reprit l’indien.

— Oui. Et vous, vous êtes la Longue chevelure dit Leroyer ?…

— Et le père d’une petite fille dont vous détenez la dot injustement et contre la volonté sacrée d’un mourant.

Ce fut un coup de foudre. Le notaire ne s’attendait pas à cela. Pourtant il ramassa ses forces et voulut lutter.

— J’ai des preuves, reprit la Longue chevelure et je vais vous faire rendre gorge. Si vous avez oublié les recommandations de votre beau-père, je vous en ferai souvenir…

— Connaissez-vous le misérable qui a écrit ce papier ? demanda à son tour Rodolphe, en dépliant le billet que l’on connaît déjà.

— Non, répondit le notaire, je ne le connais pas.

— Vous faites mieux d’avouer, continua Rodolphe, on ne vous laissera pas en paix, et l’on retracera bien le chemin que vous avez fait pour dépister les recherches.