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Page:LeMay - Le pèlerin de Sainte-Anne, 1877.djvu/20

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LE PÈLERIN DE SAINTE ANNE.

au ciel nous rejoindre un jour… Le diras-tu mon cher ?

— Oui, mère, répond l’enfant, je vais le dire de suite ; mais ne meurs pas !…

Et se jetant à genoux il récite dévotement, les yeux levés sur une image de la Sainte Vierge : Ave, Maria, gratia plena ; Dominus tecum… Et pendant qu’il prie ainsi sa mère expire ; et l’âme pure de cette humble femme s’envole aux cieux.


II.

GENEVIÈVE BERGERON


Les funérailles de la malheureuse jeune mère eurent lieu deux jours après, avec beaucoup de solennité. Une suite nombreuse accompagna jusqu’à l’église les restes mortels de cette bonne chrétienne. Les trois cloches sonnèrent longtemps. Roulant sur leurs essieux ferrés, elles se tournaient vers les divers points des cieux pour jeter partout leurs plaintes touchantes. Les trois autels étaient garnis de