Page:LeMay - Le pèlerin de Sainte-Anne, 1877.djvu/282

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par la bouche de cette fille étonnante. Elle ouvre le troisième paquet de cartes :

— Vous êtes sur la piste du voleur… Vous n’êtes pas loin l’un de l’autre. Il sait que vous le poursuivez et se cache. Il est seul, presque toujours seul. Il n’a presque plus d’argent sur lui. Il tombera entre les mains de la justice.

La Louise n’ajoute rien de plus et remet les cartes sur la table.

— J’en sais assez long, dit Asselin. Vous tirez bien.

— Soupçonnez-vous quelqu’un ? demande le charlatan.

— Oui ! c’est ce gredin de muet !… Je ne sais pas si vous le connaissez ?

— Le muet ? Un gros garçon de vingt ans environ, grand, musculeux, cheveux blonds, œil bleu ciel ?

— Précisément.

— Si je le connais ! Mais c’est lui-même, M. Asselin, qui se trouvait ici il y a trois semaines, quand vous m’avez fait l’honneur d’accepter un petit verre.

— Je ne m’en souviens pas.