Page:LeMay - Le pèlerin de Sainte-Anne, 1877.djvu/286

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— Ta fidèle amie ? dit le chef, d’un ton moqueur.

— Je les retrouverai, ou le diable m’emportera.

— Qui est-ce qui vous emportera ? dit Picounoc.

— Tu es bien curieux, toi ?

— Moi ? je suis curieux comme deux ou trois femmes.

— Je donnerais beaucoup, continue le maître d’école, pour découvrir leur cachette.

— Leur cachette ? répète Picounoc, payez-vous d’avance ?

On ne fait plus attention aux drôleries du jeune ivrogne, qui n’en continue pas moins à bavarder.

— Elles ne sont plus au presbytère de Beauport ? demande Asselin à son beau-frère.

— Au presbytère ? je n’y vais point ; on ne s’amuse pas dans ces maisons-là, continue le facétieux Picounoc que personne n’écoute.

— Non, répond Racette à Asselin, elles en sont parties de nuit, et personne ne sait où elles sont allées.