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Page:LeMay - Le pèlerin de Sainte-Anne, 1877.djvu/30

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LE PÈLERIN DE SAINTE ANNE.

— Laliberté !

— Laliberté, une voix.

— Boulet ?

— Asselin !

— Asselin, trois voix, continue le notaire.

— Monsieur Asselin, qui nommez-vous ?

— Diable ! repart ce dernier, je me nomme : c’est mon droit ; et je suis capable d’administrer la terre des mineurs aussi bien que n’importe qui.

— C’est bien ! reprend le notaire d’un ton un peu plus magistral, monsieur Eusèbe Asselin a la majorité des voix et est nommé tuteur des enfants de son défunt beau-frère et de sa défunte sœur. On fera ratifier par la Cour. Maintenant nommez le subrogé tuteur.

Le choix est vite fait. Tous, excepté Asselin, opinent pour Laliberté. C’est comme une revanche qu’ils veulent prendre. Eusèbe les regarde d’un œil qui veut dire : Je suis plus fort que vous tous.