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du Seigneur et de la bonne Sainte Anne. Un Te Deum solennel est chanté. La foi se raffermit dans les cœurs. Et les habitants s’en retournent à leurs maisons en bénissant la miséricorde de Dieu.

Le pèlerin passa le reste de la journée en actions de grâces. Et l’église fut, jusqu’au soir, inondée par la foule qui vint joindre ses hommages à ceux de ce jeune homme vraiment fortuné.

Le lendemain Djos reprit, glorieux, le chemin qu’il avait parcouru dans l’humiliation quelques jours auparavant. Et il racontait à tous ceux qu’il voyait les hautes faveurs dont il avait été l’objet, et il publiait la puissance de la Bonne Sainte Anne de Beaupré. Il entra chez M. Lepage en disant :

— Remerciez Dieu avec moi ! je parle ! je suis guéri…

La stupéfaction fut grande dans la maison, et pourtant l’on savait déjà le miracle qui avait eu lieu la veille. Le pèlerin aperçut la petite Marie-Louise… Il s’élança vers elle.

— Retrouvée ! dit-il ! retrouvée !…

Il la couvrit de baisers.