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les épis


Mon âme va, nacelle, au gré de chaque brise ;
Elle est désemparée, et son aile se brise
Sous un souffle inconnu.
Et je voudrais prier. Le feu court dans mes veines,
Et ma bouche se tait. Mes prières sont vaines.
Devant Dieu je suis nu !

Oh ! quel amour profane
M’a soudain enivré !
Je crois que je me damne…
Secourez-moi, sainte Anne,
Sainte Anne de Beaupré !