— Tu ne connais personne, toi ? demanda Picounoc.
— Je t’avoue que mes relations ne me permettent guère…
— Je n’ai pas voulu t’offenser, reprit vivement Picounoc en riant ; mais enfin comme tu connais beaucoup de monde, il se pourrait que…
— Écoute ! tu es mon ami, tu vas devenir mon beau-père, eh bien ! je te trouverai peut-être ces témoins complaisants : mais, cela te coûtera quelques piastres… bah ! une bagatelle ! disons vingt à trente.
— Rien que cela ! fais les venir ces hommes.
— Ce n’est pas tout ; répliqua le bossu, l’argent, c’est le paiement des témoins, mais à moi il me faut aussi quelque chose…
— Tu vas être mon gendre… et…
— Quand ?
— Après le procès…
— Après le procès, si tu fais ta preuve seul et sans mon aide, mais si je mets la main à la roue, je serai ton gendre d’ici à quinze jours. Est-ce dit ?
— Et si tes témoins font défaut ?…