Page:LeMay - Picounoc le maudit, Tome II, 1878.djvu/48

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Mais il se reprit aussitôt, et, sous une apparence de calme, il dit : Pardon ! si j’ai répliqué un peu trop vivement à votre démenti ; mais si vous ne me croyez pas sur parole, demandez à l’ex-élève, il vous dira la même chose que moi…

— Mais non ! ce n’est pas possible ! disait Picounoc marchant au milieu de la salle… Djos est mort !… eh ! oui, bien mort ! brûlé avec sa grange. Et puis, s’il revenait !…

Il s’arrêta, voyant qu’il en avait trop dit déjà…

— Et s’il revenait ? demanda Victor.

— Mais c’est impossible, puisqu’il est mort, répondit-il en éludant la question, on a retrouvé ses ossements calcinés… Bah ! Et il se prit à rire.

— Mon ami, observa Noémie avec douceur et tristesse, ce rire me fait mal.

— C’est vrai, pensa Picounoc, je m’excite trop, je fais des bêtises…

— Mais il me semble, demanda Victor, que ce grand-trappeur a révélé son nom, en même temps que le Hibou-blanc faisait connaître le sien ?