Page:LeMay - Picounoc le maudit, Tome II, 1878.djvu/63

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Le grand-trappeur jeta un regard et un sourire à son ami…

Salve ! grandissime trappeur ! fit l’ex-élève en saluant son compagnon de chasse.

Une pâleur affreuse couvrit les figures de Noémie et de Victor qui restèrent immobiles dans leur stupeur… L’ex-élève qui vit leur étonnement, reprit tout joyeusement :

— Eh ! oui, c’est le grand-trappeur du Nord-Ouest… Quoi ? est-ce qu’il ne vous l’a pas dit encore ? Il n’aime pas à se vanter, je le sais ; mais moi, je n’ai pas de cachette.

Un tremblement nerveux saisit Noémie, dont les regards dévoraient le grand-trappeur. Victor croyait être le jouet du délire.

— Noémie ! Noémie ! tu ne me reconnais plus ! s’écria le grand-trappeur !…

Deux cris terribles firent à la fois retentir la maison.

— Joseph !

— Mon père !

Et soudain Djos tomba aux genoux de sa femme… et l’on entendit ces mots entrecoupés de sanglots.