Page:LeMay - Picounoc le maudit, Tome II, 1878.djvu/74

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— Les mariages sont rompus ! les… mariages, entends-tu ?

— J’entends mais je ne comprends pas…

— Tu vas comprendre… Djos, le pèlerin de Sainte-Anne, est revenu.

— Hein ! que dis-tu ? Djos est revenu ? exclama le bossu, se dressant de terreur…

— Oui, il est revenu sous la forme d’un chasseur du Nord-Ouest…

— Ah ! c’est cet homme que j’ai vu avant hier ! C’est Djos ? dis-tu ?

— Oui, c’est lui !… mais tu ne le connais pas toi ?… et cela ne te fait pas grand’chose, continua Picounoc, qui n’avait pas remarqué la surprise du bossu.

— C’est vrai ! c’est vrai ! je ne le connais pas, reprit le marchand, mais j’ai tant entendu parler de lui !… Ah ! il est revenu !… Et que veux-tu que je fasse ? voyons ! je suis disposé à t’obliger : Tu m’as un peu maltraité, mais à tout péché miséricorde… Oui, voyons ! assieds-toi un peu, et causons tranquillement… en prenant un petit coup…

— Que tu es bon, mon cher Chèvrefils, et