Page:LeMay - Picounoc le maudit, Tome II, 1878.djvu/81

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conduire à la chasse, ou veiller sur vous aux jours de repos.

— Kisastari n’est peut-être pas mort, dit le grand-trappeur, qui n’était pas encore parti pour revenir au pays quand le missionnaire parla, comme nous venons de le dire, aux indiens réunis dans la chapelle.

— Kisastari n’est pas mort ! s’écria la pauvre Iréma, dans une effervescence soudaine. L’espérance lui rendait toute son énergie. Elle était belle à voir se dressant ainsi dans son amour, frémissante, l’œil étincelant.

— Je ne sais s’il est mort maintenant, mais nous l’avons trouvé gisant dans son sang et couvert de blessures, reprit l’ex-élève, et après quelques jours passés auprès de lui, pour le soigner et le rendre à la vie, à sa demande, nous l’avons laissé pour suivre les traces de ses ennemis. Kisastari pouvait alors marcher seul et chasser pour vivre.

It is true, dit John.

— C’est la pure vérité ! ajouta Baptiste.

— Où est-il ? où est mon fiancé ? reprit Iréma avec exaltation.