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PICOUNOC LE MAUDIT.

dant que la tribu, assise sur des feuilles autour d’un grand feu, rappelle, dans un langage imagé, les chasses et les guerres du passé, ou forme, des projets pour l’avenir, une sentinelle amène vers le chef un guerrier flanc-de-chien. Un cri sourd s’élève, les sauvages saisissent leurs carabines : Je suis le « Lièvre qui court » dit le Lithchanré, et Naskarina est la fille de ma sœur. Le « Lièvre qui court » est irrité de l’insulte que les Litchanrés ont faite à Naskarina, et il se venge.

Le Hibou-blanc sourit à ces paroles, car il comprit que la vengeance de cet homme pouvait lui rendre Iréma.

— D’où viens-tu, et où sont les guerriers de ta tribu ? demanda-t-il ?

— Les hommes de ma tribu ont laissé le fort William après l’enlèvement d’Iréma, ou plutôt après son retour. Ils ont suivi la route des lacs, jusqu’à la rivière Saskatchewan, qu’ils ont côtoyée longtemps, puis enfin se sont dirigés vers les sources de la rivière Claire, et, de là, ils se dirigent vers le fort Pierre à Calumet ?

— Sont-ils plus nombreux que nous ?