— C’est moi ! hurle une jeune fille en brandissant une lame sanglante. C’est moi qui te venge, ô mon Kisastari…
À cette voix connue le jeune chef sourit.
— Iréma ! Iréma ! s’écrie le Hibou-blanc qui vient de frapper Kisastari, tu es ma prisonnière.
— Viens donc ! Et elle brandissait son arme.
— Désarmez-la, vous autres, commande le vieux chef.
Iréma veut fuir, mais plusieurs guerriers se précipitent sur elle et lui arrachent le couteau qui a puni le traître. Les Litchanrés, voyant leur jeune chef tomber, s’enfuirent. Les Couteaux-jaunes ne les poursuivirent point. Ils étaient satisfaits de leur besogne.
Le grand-trappeur avait tout vu, et ses yeux s’étaient remplis de larmes. Ses gardiens devaient le tuer dans le cas d’une défaite, car le vieux Hibou-blanc avait juré qu’il ne le retrouverait plus dans son chemin.
Les Litchanrés comptaient deux morts, et les Couteaux-jaunes, trois. Il y avait un bon nombre de blessés. Iréma prisonnière, c’était le comble des vœux du vieux chef. Il n’avait