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PICOUNOC LE MAUDIT.

— Ne nous montrons pas, dit Robert, il est plus fort que nous, et il a pour lui le droit.

— Bah ! s’il nous menace, nous le dénoncerons.

— C’est vrai, mais cachons-nous, c’est plus prudent.

— Et, si Paméla nous avait trompés ?

— Si quelqu’un s’informe de nous, dit Charlot aux deux femmes, dites que vous ne nous connaissez point.

— Vous vous sauvez ? demanda la vieille.

— Le bossu nous dérange un peu, la mère, n’importe, nous vous conterons notre voyage un autre jour. Et ils sortirent.

Le bossu entra. Il avait l’air d’un homme bien élevé ; mais la colère animait encore son visage, et sa parole était brève et saccadée.

— Est-ce qu’il n’y a pas de police ici, que les gens sont attaqués en plein midi par la valetaille des rues ?

— La police, Monsieur, répondit la vieille, elle se cache ou se sauve quand on l’appelle, comme le chien de M. Nivelle… ah ! ce n’était pas comme cela de notre temps !