rends malheureux pour rien, et tu me causes de la peine.
— Je le veux, mais c’est à toi à faire attention… tu sais que je t’aime et que tout mon bonheur est d’être auprès de toi… fais de même…
— Et je ne t’aime pas ! moi ? petit méchant, va !…
Djos se retourna et vit un papier sur la table.
— Quel est donc ce papier, dit-il, une lettre ?
Noémie se détacha de lui, courut à la table et saisit la missive :
— C’est pour moi seule ; il faut que tu ne voies pas cela…
— Ah ! fit Djos un peu surpris.
— N’aie pas de soupçon, cher ami ; tu sauras tout plus tard… aujourd’hui, impossible.
— Quelque billet doux, je suppose… c’est bon ! garde tes secrets, je suis simple et naif, je croirai tout… pendant ce temps-là…
— Chasse donc ces mauvaises pensées… Tu n’étais pas comme cela autrefois, et nous étions si contents, si heureux !…
— Montre-moi cette lettre.
— Non, cher, impossible… cela détruirait