du tout son indifférence à l’égard de sa future.
— Qui donc ? fit Aglaé légèrement anxieuse.
— Je ne le dis pas, cela te chagrinerait.
La jeune fille pâlit et pencha la tête. L’ex-élève reprit :
— Aglaé, tu es une bonne fille ; ta mère est à l’aise ; tu aurais pu… tu pourrais trouver un autre parti que Picounoc…
— Il me semble que l’on ne peut dire grand’chose contre lui. S’il fallait écouter tous les propos…
— Picounoc ne t’aime pas ; il vient de me le dire.
— Il n’est pas obligé de dire qu’il m’aime.
— Tu ne seras pas heureuse avec lui.
— Quand on aime on est toujours heureux.
— Il t’épouse pour ton bien.
— Qui m’assure qu’un autre aura de meilleurs motifs ?
— Sais-tu que ce garçon-là est maudit ?
— Tais-toi donc, Paul, tu me fais peur.
— Je voudrais t’effrayer assez pour t’em-