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PICOUNOC LE MAUDIT.

passionnée, et que la mienne est d’une tiédeur désespérante. Ta femme ne sera pas sage ayant les soixante-et-dix, la mienne…

— Elle le sera, et bientôt ! ou…

— Que feras-tu ?…

— Je la tuerai !

— C’est grave…

— J’ai le droit de le faire. Un mari peut tuer sa femme adultère.

— Au moins, faut-il qu’il choisisse bien le moment…

— Le moment ! on ne le choisit pas, il s’offre.

— Et tu la tuerais ?

— Oui, mille noms !…

— Veux-tu parier que je me fasse aimer de Noémie ?

— Toi ?

— Oui, moi.

— C’est pour le coup que sa vie serait au bout.

— Veux-tu que j’essaie, pour te prouver ce que je viens de te dire sur les caprices des femmes ?