Page:LeMay - Reflets d'antan, 1916.djvu/151

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Nage, nage, guerrier ! De tes sueurs prodigue,
Fais gémir l’aviron,
Nage, nage, guerrier ! Le prix de ta fatigue,
C’est le sang du Huron.

Nos canots volent sur la lame
Comme les chevreaux dans les bois ;
Ils sont légers comme une flamme
Et les flots dansent sous leurs poids.

Nage, nage, guerrier ! De tes sueurs prodigue,
Fais gémir l’aviron.
Nage, nage, guerrier. Le prix de ta fatigue,
C’est le sang du Huron.

Passons, car nul feu ne rayonne
Dans la ville où dorment les Blancs.
Du haut rocher qu’elle couronne,
La nuit a ceinturé les flancs.

Nage, nage, guerrier ! De tes sueurs prodigue,
Fais gémir l’aviron.
Nage, nage, guerrier ! Le prix de ta fatigue,
C’est le sang du Huron.