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Page:LeMoine - Chasse et pêche au Canada, 1887.djvu/232

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LA TRUITE


(salmo fontinalis)


« La truite n’est pas seulement un des poissons les plus agréables au goût, elle est encore un des plus beaux. Ses écailles brillent de l’éclat de l’argent et de l’or ; un jaune doré, mêlé de vert, resplendit sur les côtés de la tête et du corps. Les pectorales sont d’un brun mêlé de violet ; les ventrales et la caudale, dorées ; la nageoire adipeuse est couleur d’or avec une bordure brune ; l’anale, variée de pourpre, d’or et de gris de perle ; la dorsale, parsemée de petites gouttes purpurines ; le dos relevé, par des taches noires et d’autres taches rouges, entourées d’un bleu clair, réfléchissant sur les côtés de l’animal les nuances unies et agréables des rubis et des saphirs.

« On la trouve dans presque toutes les contrées du globe et particulièrement dans presque tous les lacs élevés… Il paraît que le poëte Ausone est le premier auteur qui en ait parlé.

« La tête de la truite est assez grosse ; sa mâchoire inférieure un peu plus avancée que la supérieure et garnie, comme cette dernière, de dents pointues et recourbées. On compte six ou huit dents sur la langue ; on en voit trois rangées de chaque côté du palais. La ligne latérale est