sion du marteau, qui fait saillie à l’extérieur. Le fusil sans marteau, Field Hammerless Gun, sera-t-il le suprême degré de perfection, en un mot le fusil de l’avenir ? Nous nous garderons bien d’assigner des bornes aux conquêtes de l’esprit humain.
Les fusils à culasse mobile ont certainement des avantages incontestables, dirons nous, incontestés sur les fusils à baguette de notre jeunesses, bien que nous connaissons de vieux routiers, dont le coup porte rarement à faux, qui tiennent mordicus aux anciens fusils à baguette, muzzle-loader. Le Nestor des chasseurs, de St. Roch de Québec, Pitre Portugais, qui va faire le coup de fusil sur la grève du Château Nicher, de Ste Famille, etc., chaque automne depuis cinquante ans, bien que constant dans ses amours envers l’antique fusil à percussion, m’assure qu’il préférerait l’arme nouvelle, s’il pouvait s’en procurer une à son goût. Pour charger le fusil à culasse mobile, on n’a que faire d’en salir la crosse : on ne la dépose pas à terre.
Il s’encrasse moins à l’intérieur : chacun sait combien un fusil sale tire mal ; la différence entre les coups tirés le matin et ceux tirés à la fin du jour est bien connue.
On ne court aucun risque d’introduire une double charge dans le canon, comme pour le fusil à baguette ; on ôte, on change quand on veut, la charge, sans tire-bourre et sans tirer.
Eley, Greener, Bemington, et autres armuriers brevetés, ont récemment introduit des améliorations importantes dans la cartouche ; l’étui qui la renferme se compose d’un papier imperméable, qui n’écorche pas le canon du fusil, et que l’on peut charger jusqu’à quatre fois sans en détruire l’enveloppe. Les étuis de cartouche, en cuivre peuvent être remplis plus de vingt fois ; mais elles ont le désavan-