terrain, entre la cathédrale et le collège. Entre ces boucheries et le collège coulait un ruisseau qui, descendant de la rue Saint-Louis, traversait la rue Couillard et le jardin de l’Hôtel-Dieu, dans sa course vers la rivière Saint-Charles. Nos ancêtres avaient des goûts bucoliques très-prononcés !
Les maisons qui avoisinent le marché sont, pour la plupart, à un seul étage, à l’encontre de nos constructions modernes, qui semblent vouloir se rapprocher du ciel, comme si elles craignaient un autre déluge. »
La rue Couillard rappelle un des personnages les plus importants de l’ère de Champlain, Guillaume Couillard. Il faudrait tout un volume pour retracer les incidents historiques qui se rattachent à la Grande Place du Fort. Nous en avons indiqué un bon nombre aux premières pages (10-16) de l’Album du Touriste. Nous ajouterons à ce que nous avons déjà dit les détails suivants :
Il paraîtrait que là où s’élève le Union Hotel de 1804, — les bureaux actuels du Journal de Québec, — le gouverneur d’Ailleboust résidait vers 1650. « Il s’était réservé, le 10 janvier 1649, la pièce de terre comprise entre la rue du Fort et la rue du Trésor, d’une part, et les rues Buade et Sainte-Anne, de l’autre. À l’encoignure des rues du Trésor et Buade, côté Ouest, Jean Côté avait un emplacement. Il le donna en dot, en 1649, à sa fille Simonne, qui se maria à Pierre Soumandre. »
Voisin des bureaux actuels du Journal de Québec demeura pendant une vingtaine d’années Vallières de St. Réal, — un des aigles du barreau, — une de nos gloires nationales.
Sur la côte De Léry, débouche la vaste Université — L’Université Laval — qui, en grande partie, est due à l’initiative du Révd. Messire Ls. Casault. Sa charte — Une Charte Royale — date du 8 décembre 1852.