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Cette espèce donne à son nid une forme agréable ; elle le suspend à la fourche des branches les plus faibles et les plus feuillées d’un arbre élevé, et les enlace avec le foin, la bourre et les autres matériaux qui entrent dans son tissu, de manière qu’elles en font partie ; le tout est recouvert d’un lichen très large ; sa ponte est de cinq ou six œufs d’un blanc sale, tachetés et pointillés de deux nuances brunes ; les taches et les points sont si nombreux que ces œufs paraissent grisâtres.



LE ROITELET HUPPÉ.[1]
(Golden-crested Wren.)


Ce petit oiseau est répandu en Amérique depuis la Louisiane jusqu’à la Baie d’Hudson. Plus rare dans le Bas-Canada que dans l’ouest de la province, il arrive dans la partie méridionale du Canada à l’automne, y reste l’hiver et repart à la fin de mars, pour passer la belle saison dans le nord ou au centre des grands bois. Il niche au Labrador, à Terreneuve et au nord du Canada, quelquefois sur les pins, les sapins ; mais il préfère les chênes, probablement parce qu’il trouve sur ces arbres une nourriture plus abondante que sur les autres ; car on le voit presque toujours à leur cime et à l’extrémité des branches où il se tient en diverses positions.

Le nid est tissé à l’extérieur avec de la laine et des toiles d’araignée ; un duvet fin, tiré des arbres et des plantes, forme la couche sur laquelle la femelle dépose six à huit œufs d’un brun jaunâtre et de la grosseur d’un pois ; l’entrée est au côté. Son chant est agréable et harmonieux ; mais il ne le fait entendre que le printemps.

Ce Roitelet paraît être le même que le Roitelet

  1. No. 162. — Regulus Satrapa. — Baird.
    Regulus Satrapa.Audubon.