faces, entouré d’un treillis en fil de fer avec fenêtres mouvantes, voilà une structure peu dispendieuse et suffisante. Le propriétaire peut en varier le plan, le dessin ou les ornements, d’après son goût ; au lieu d’une charpente en bois, nous recommandons de petits supports en fer comme plus durables, plus jolis et plus sûrs. Ayez soin de ne peindre les pans de la volière qu’avec un enduit où il n’y ait pas de poison minéral ; la peinture verte est mortelle ainsi que la peinture blanche ; la térébenthine tue les oiseaux. Il est prudent de laisser écouler au moins un mois après le peinturage, avant de mettre les oiseaux dans la volière. Des sapinages verts comme perchoirs sont fort jolis, mais ils fournissent une échelle aux rats, aux souris, aux belettes pour atteindre et égorger vos chantres ailés. Des juchoirs suspendus par des fils de laiton sont bien préférables et plus sûrs. Si vous tenez à conserver intacts vos captifs, de grâce donnez à leur demeure un pavé de brique, maçonné et à l’épreuve des rongeurs que nous venons de mentionner. Faute de cette précaution, notre volière nous offrit un bon matin, un spectacle navrant ; un spectacle dans le genre de celui que la caverne des Arabes d’Algérie a dû présenter le lendemain du supplice que le général Pelissier leur fit subir ; en un mot, c’était un vrai massacre : vingt cadavres jonchaient le pavé. Une souris inhumaine et pour le seul plaisir de déguster les cervelles de ces innocents, avait perpétré cet odieux attentat.
Le pavé de la volière doit être constamment recouvert de sable. Un jet d’eau vive, au milieu de l’abreuvoir, alimenté par une citerne ou par l’aqueduc, au moyen d’un robinet qu’on ouvre et qu’on ferme à volonté, tend beaucoup à l’ornementation de la volière et à la santé des oiseaux en leur offrant une eau fraîche et délectable. La propreté est le point capital à observer si l’on veut avoir des oiseaux sains, forts et beaux chanteurs. Des oiseaux malpropres chantent peu et ne vivent pas.