Page:LeMoine - Ornithologie du Canada, 1ère partie, 1861.djvu/50

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

appartenait au roi d’Angleterre, Jacques I : il avait par conséquent cent quatre-vingts ans et plus, et conservait encore beaucoup de vigueur.[1]



L’AUTOUR À QUEUE ROUSSE.[2]
(Red-tailed Hawk.)


Cet oiseau est extrêmement répandu dans nos campagnes, où il est connu comme le Grand mangeur de poules. Quel est le cultivateur qui n’ait voué aux gémonies ce forban ailé, l’ennemi le plus acharné de sa basse-cour, la terreur de ses poules, dindons et autres oiseaux domestiques ?

Plumage, à la gorge et à la poitrine, d’un blanc légèrement roussâtre, avec taches brunes, arrondies sur le dessous du corps, les pennes caudales d’un joli roux en dessus et traversées par leur extrémité, par une bande noire et très étroite. Son vol est vigoureux et soutenu à une grande hauteur. On le voit raser la cime des plus hauts arbres sans agiter ses ailes, ni incliner sa tête de droite à gauche, pour voir ce qui est au-dessous de lui : ce vol est accompagné d’un cri triste et prolongé, qui s’entend au loin, et calculé à mettre en émoi tous les êtres vivants d’alentour, pour les faire lever et fondre dessus. Quand une

  1. « Le Faucon, l’Autour, le Tiercelet, (du Canada) sont absolument les mêmes qu’en France ; mais nous avons une seconde espèce de Faucons, qui ne vivent que de la pêche. » Charlevoix : Voyage en Amérique. — « Cette seconde espèce de Faucons qui ne vivent que de la pêche » — c’est sans doute le Pandion Carolinensis : l’Aigle pêcheur décrit ci-après. (Note de l’auteur.)
  2. No. 23. — Buteo borealis. — Baird.
    Buteo borealis. — Audubon.