Page:LeNormand - Le nom dans le bronze, 1933.djvu/109

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Le temps est beau et frais. Marguerite et Louise, qui vont rejoindre Philippe à son bureau, marchent lentement, jouissant de cette journée de jeune automne en plein été. Devant le couvent des Ursulines, la rue du Parloir fait crochet d’une façon pittoresque ; Marguerite s’arrête un moment, pour mieux enregistrer dans sa mémoire ce coin qu’elle aime. De gros murs de pierre rasent les trottoirs. Leur solidité semble éternelle. Rien ne ressemble à Sorel, où les maisons sont de briques rouges ou jaunes, ou en bois peint. Ici, toutes les façades sont grises le long des rues étroites, couloirs de l’ancienne ville militaire.

Quand Marguerite ralentit le pas et fixe un point quelconque, Louise s’étonne parfois :

— Qu’y a-t-il donc ?

Elle ne remarque plus ces aspects trop familiers.

Elle ne peut plus constater ce qu’il y a d’extraor-