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Page:LeNormand - Le nom dans le bronze, 1933.djvu/142

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LE NOM DANS LE BRONZE

Séparons-nous. Autrement, la fin sera plus pénible encore.

Elle se tait, des larmes descendent sur ses joues. Il ne peut pas supporter ce chagrin, de nouveau, il l’attire, l’embrasse, balbutie des tendresses, des mots d’espoir.

Elle se dégage : mais en elle, son amour pleure.

— Non, c’est irrévocable.

— Pourquoi briser nos vies pour des préjugés ? Nos parents s’habitueraient vite à l’idée de notre mariage.

— Non, je ne veux pas. À quoi bon hésiter ? J’y repenserais si…

— Si ?

— Si vous deveniez catholique.

Le silence s’appesantit un moment entre eux. La nuit cache maintenant leurs visages bouleversés.

— Vous voyez, vous ne pouvez pas répondre.

— Je me mépriserais de devenir catholique sans conviction. Je ne veux pas vous conquérir par un acte d’hypocrisie. Votre race reproche trop souvent ce défaut à la mienne.