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Page:LeVasseur - Têtes et figures, 1920.djvu/13

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TÊTES ET FIGURES

Pour ressusciter un état de choses bien désirable et qui donne un poli notable à une société, les femmes ne devraient-elles pas se faire un devoir d’ouvrir largement et de cultiver hautement le salon, d’abord durant la première quinzaine et non la première huitaine de l’an, et ensuite, à loisir durant l’année, y recevoir le soir. L’art de la conversation y aurait chance de progresser et de se propager. Les jeunes gens bénéficieraient de la société des femmes, au lieu d’aller sempiternellement s’enfermer dans un club ou une salle de billard. Au salon, bien des qualités individuelles, des facultés, des talents, auraient chance de dépouiller l’incognito et de se faire valoir.

Je soumets, en toute humilité, la proposition à nos charmantes Québécoises, à tous ceux de notre monde qui désirent voir notre société franco-anglaise se donner le relief le plus radieux qui soit, le cachet de la plus haute distinction, dans tous les rangs dont elle se compose.

Pour peu que l’exemple parte de quelque part, caractérisé par cette aisance et cette simplicité qui sont l’apanage de toute véritable distinction, il se fera contagieux.