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Page:LeVasseur - Têtes et figures, 1920.djvu/262

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TÊTES ET FIGURES

Pensez-vous que j’éprouvais le moindre remords de cette perfidie ? Bien au contraire, je rayonnais. J’en étais là de mes réflexions lorsque le conducteur cria : Montmagny ! Montmagny !

Nous étions arrivés.

Je me mis aussitôt en quatre pour rassembler les effets de ma charmante compagne de voyage, cartons, châles, sacoches, et de m’en charger, comme bien vous pensez.

Nous descendîmes en bon ordre sur le parapet de la station. J’y avais à peine mis le pied que, qu’est-ce qui m’arrive ?  ?  ?  ?  ?

Devinez……………

Bob, lui-même, en chair et en os.

Vous comprenez mon ébahissement………

— Hallo ! Tom, me dit-il en me serrant la main. Comment ça ? Toi ici à Montmagny ! J’eus à peine le temps de lui répondre, qu’il me planta là et se précipita du côté de ma compagne.

— Que vois-je ? C’est vous, Joséphine, ma chère Joséphine, s’écria-t-il en lui saisissant les deux mains ! Ma sœur et moi nous ne vous attendions que par le train de midi.

— Mon cher Robert, répliqua-t-elle en rougissant, en effet, c’était convenu, mais j’ai changé d’idée et…… me voilà. En route, j’ai rencontré ce monsieur-ci qui s’est montré on ne peut plus charmant pour moi.