Aller au contenu

Page:LeVasseur - Têtes et figures, 1920.djvu/32

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
32
TÊTES ET FIGURES

Vous verrez aussi le long de la côte nord et sur certaines îles toute une série de phares, sémaphores et autres signaux mécaniques qui servent à guider les steamers durant la saison d’hiver. Il y a un peu plus de soixante-dix ans que le problème de la navigation d’hiver du Saint-Laurent a été résolu. Je vous dirai bien ceci : c’est que, bien des années auparavant, des goélettes à voiles et à vapeur venaient du bas du fleuve à Québec ou partaient de leur mouillage dans le port de Québec pour descendre jusqu’à près de trois cents milles sur la côte nord, aux mois de février et de mars, et faisaient des voyages aller et retour.

Cependant, la navigation à vapeur du fleuve en hiver, n’avait pas beaucoup de partisans. On regardait sous ce rapport toute entreprise comme non exploitable, et les gens qui s’en faisaient les avocats, n’étaient pas loin de passer pour toqués, tout comme ceux qui, un jour, soutinrent que le service des communications entre Québec et Lévis pouvait se faire en bateau à vapeur. Ce fut alors un nommé Tibbits, qui seul, sans subvention publique ou particulière, entreprit un service de bateaux-passeurs à vapeur entre les deux rives. Son acte aventureux et énergique eut plein succès.

Aujourd’hui, à la suite de ces expériences partielles, on se demande comment il se fait que le problème de la navigation hivernale du